La pèlerinage (Hajj) et la Omra représentent des moments sacrés dans la vie d’un musulman, marqués par une dévotion profonde envers Allah. Cependant, lorsque la mort survient à un pèlerin en état de sacralisation (Ihram), l’islam offre des directives spécifiques sur la manière de traiter dignement le défunt. Cet article explore les enseignements islamiques sur le respect posthume en de telles circonstances et les étapes à suivre pour honorer la mémoire du pèlerin.
1. Le Respect Absolu envers le Défunt : Une Valeur Islamique Fondamentale
L’islam accorde une importance capitale au respect absolu envers les défunts. Le Coran et les enseignements du Prophète Muhammad (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui) soulignent l’importance de traiter les morts avec dignité. En cas de décès d’un pèlerin en état de sacralisation, cette valeur fondamentale est mise en avant de manière particulière.
2. Les Étapes Initiales : Lavage du Corps et Linceul
La première étape du traitement posthume est le lavage rituel du corps du défunt, effectué conformément aux règles de la purification islamique (ghusl). Le corps est ensuite enveloppé dans un linceul, idéalement composé de trois pièces de tissu blanc non cousues, conformément à la tradition prophétique. Cette procédure vise à préserver la dignité du pèlerin, même après la mort.
3. Absence de Parfums et de Maquillage Funéraire
Conformément aux enseignements islamiques, il est interdit d’utiliser des parfums ou du maquillage funéraire sur le corps du défunt. Cela reflète la simplicité et la pureté associées à la transition vers l’au-delà. Le respect posthume réside dans le maintien de l’intégrité du corps sans artifices.
4. Le Linceul d’Ihram et l’Absence de Couverture de la Tête pour les Hommes
Si le défunt est un homme, il doit être enterré dans le linceul d’Ihram, les vêtements sacrés portés pendant le pèlerinage. De plus, la tête du défunt ne doit pas être couverte selon la tradition prophétique. Ces pratiques spécifiques soulignent la sacralité du Hajj et de la Omra, même dans la mort.
Al Boukhari rapporte : Il y avait un homme qui se tenait avec le Prophète (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui) à Arafat. Il est tombé de sa monture – Ayoub a dit : « Elle l’a piétiné » et ‘Amr a dit : « Il est tombé » – et il est décédé. Le Prophète a dit : « Lavez-le avec de l’eau et du sidr, enveloppez-le dans deux morceaux de tissu sans le parfumer, et ne couvrez pas sa tête. Car il sera ressuscité au Jour du Jugement en récitant le talbiyah. » Ayoub a dit : « Il sera debout et dira le talbiyah. » Al Boukhari (1268).
5. Le Lavage, le Linceul et l’Enterrement par les Membres de la Famille
Il est recommandé que le lavage, l’enveloppement du corps et l’enterrement soient effectués par les membres de la famille du défunt, s’il y a possibilité. Cette participation familiale à ces rituels renforce les liens familiaux et offre un soutien émotionnel dans ces moments difficiles.
Conclusion :
La perte d’un pèlerin en état de sacralisation est un événement poignant, mais l’islam offre des directives précises sur la manière de traiter dignement le défunt. En respectant les enseignements du Coran et de la Sunna, les musulmans peuvent honorer la mémoire du pèlerin décédé, en maintenant la sacralité associée au Hajj et à la Omra même au moment du passage vers l’au-delà. Ce respect posthume reflète la profondeur de la foi et de la dévotion islamiques.